Elya Sullivan

Elya est et a toujours été une petite fille très calme et très polie, son éducation lui ayant très vite permis de comprendre comment bien se faire bien voir en société et à en tirer les avantages. Malgré ses 11 ans, la jeune anglais est très mature pour son âge et on la voit rarement traîner avec des enfants, les jugeant inaptes à une discussion sensée. Elle est d’une nature placide et ne montre jamais sa colère, même lorsque celle-ci bouillonne en elle. Elle a compris très tôt que de cacher ses faiblesses était la meilleure des défenses et se contente de pensées agressives pour assouvir ses besoins colériques naturels. Cela ne veut cependant pas dire qu’elle se laisse marcher sur les pieds, elle a beaucoup de répondant, allant même jusqu'à utiliser des termes choquants et incisifs, mais reste toujours d’un calme olympien même lorsqu’on l’agresse.

Intelligente de nature, Elya réfléchit longuement avant d’agir et analyse chaque situation avec minutie. Elle aime enrichir son savoir en lisant beaucoup mais ça ne fait pas d’elle un « rat de bibliothèque » pour autant. En classe, par exemple, elle reste très discrète et ne répond presque jamais aux questions des professeurs bien qu’elle en sache pertinemment la réponse. La jeune anglaise sait tout simplement ce qu’elle veut et sait aussi que, pour l’obtenir, il lui faudra beaucoup de savoir dans divers domaines autant actuels que passés ainsi qu’une grande maîtrise de soit.

L’un de ses plus gros défaut est une vieille peur d’enfant: la peur d’être délaissée et abandonnée. Certes, on ne la voit pas souvent entourée d’amis mais ce n’est pas la définition de solitude pour elle. Elle a la phobie de se retrouver seule dans un endroit, vraiment toute seule, sans une quelconque présence humaine à des kilomètres à la ronde. Poudlard est un soulagement pour elle avec ses allées et venues incessantes d’élèves de tout âges. De manière contradictoire, elle n'aime pas se retrouver au centre de l'attention et vire très vite au rouge pivoine lorsque trop de gens la regarde ou qu'elle doit parler en public. La présence d'autres gens peut alors être un soulagement comme une torture.

Victoria Nillys et Sir Owen Sullivan ne voulaient, au départ, pas d’enfant et il y avait plusieurs raisons à cela. La première, et la plus importante, était qu’ils perdraient du temps et de l’argent à son éducation alors que le bambin, en grandissant, pourrait aisément les décevoir et apporter la honte sur le prestige de sa famille si durement gagné. La seconde, et non des moindres, était que les activités de Mr. Sullivan étaient tout sauf honorables. Éminent représentant du département des accidents et catastrophes magiques et noble par le sang, il avait toujours été attiré par le pouvoir et était tombé dans la magie noir comme une carotte dans un potage à la carotte. En plus de rentrer tard et de ne pas voir sa femme aussi souvent que celle-ci le désirait, il mettait en péril tout ce que ses ancêtres avaient construit avant lui et, par-dessous tout, sa propre sécurité et celle de sa famille. Mais l’impensable arriva. Lors d’un glacial mardi de novembre, alors que son mari était absent, Victoria accoucha dans la douleur à l’hôpital pour sorciers de Sainte-Mangouste. Elya venait de voir le jour.

Mais les prédictions défaitistes des jeunes parents ne se réalisèrent pas. Enfant très calme, ne pleurant et réclament ses géniteurs que peu souvent, Elya était le bébé dont tout parent débordé rêvait la nuit, donnant pour cela la moitié de leur âme pour un peu de repos. Elle montra très vite de l’attention et une capacité d’écoute fort peu commune pour une enfant de son âge. Bien qu’elle apprit à marcher qu’assez tard, elle apprit à parler et, plus tard, à lire plus tôt que les autres enfants. Bien que ses parents, malgré leurs réticences, l’aimaient énormément, ils n’étaient jamais fort présent à la maison pour s’occuper de leur fille. La plupart du temps, Elya était confiée à une nourrice quand sa mère s’absentait de la maison.

Lorsque vint le temps pour Elya d’aller à l’école, il était hors de question de la mettre dans un établissement moldu où elle risquait, d’après sa mère, de devenir une cracmol si elle fréquentait trop ces gens-là. La pureté du sang était très importante pour les parents d’Elya, comme dans la majorité des familles de sang-pur de l’époque, et elle hérita de la mauvaise habitude de penser que les né-moldus et leurs congénères sans pouvoirs n’étaient que des moins que rien. La jeune fille suivit alors ses cours chez elle, aidée d’une perceptrice qui lui enseignait aussi bien les mathématiques, les sciences et les langues que l’histoire de la magie ou la défense contre les forces du mal. La jeune fille fut très vite passionnée par ces deux matières ainsi que par les potions et les sortilèges, relayant les autres matières enseignées au rang de simples informations complémentaires.

Le reste de sa jeunesse se partagea entre les soupers d’affaires de ses parents et les visites au ministère de la magie. Enfant modèle, Elya aimait beaucoup entendre les discours des adultes et parler avec eux de sujets qu’elle commençait à maîtriser malgré son jeune âge. Le fait qu’elle soit née en novembre lui donna une année supplémentaire avant d’aller à Poudlard pour continuer ses activités.

Le jour où elle reçut sa lettre fut un grand jour de bonheur et elle s’empressa d’aller la montrer à ses parents qui, pas plus étonnés que ça, l’emmenèrent au chemin de traverse pour faire les achats dont elle avait besoin. Elle passa ses deux premières années à Poudlard sans vraiment de souci autres que les divers regards étonnés qu'on lui lançait parfois, que se soit pour sa tenue jugée décalée par rapport aux adolescents de son âge ou encore aux propos qu'elle pouvait avoir. Mais Elya essayait de ne pas y faire attention. Lors de son choix d'option, à la fin de sa deuxième année, elle eut un léger rictus quand elle lu sur la liste « Études des moldus » mais choisi tout de même de suivrecette option ainsi que l'étude des runes. Ses parents lui firent serments sur serments mais elle leur répliqua qu'il vallait mieux connaître ses ennemis pour avoir plus de pouvoir sur eux qui, après tout, ne savaient rien de la magie.